Du sublime - Longin
KORTE INHOUD
C'est bien un livre d'or, comme le disait Casaubon. Il suffit d'y pénétrer pour s'en convaincre. C'est le seul livre de rhétorique qui bouleverse d'émotion. Mais est-ce bien de la rhétorique ? Le projet est plus stimulant. La question générale est posée' d'entrée. Il s'agit de savoir jusqu'à quel degré l'on peut pousser nos donnés naturels. Le problème de fond est celui du rapport de la technique à l'art. C'est l'essence du sublime, conçu comme un élan réalisé dans des oeuvres, qui intéresse l'auteur. Posant le problème de la création d'un point de vue lui-même sublime, il rencontre évidemment la question de la frontière, du passage entre l'inné et l'acquis, entre le don et la technique. Longin pense que tout n'est pas désespéré, que la frontière n'est pas étanche, et que l'on peut éduquer au sublime. Il faut essayer de se donner des critères de la grandeur. Jacques Pigeaud.